Expositions

Suzanne Held, Esprits du Japon – Musée des Arts Asiatiques, Nice

jusqu’au 18 mars 2013

L’exposition présente des photographies de Suzanne Held qui nous offre ici un voyage au cœur de l’univers spirituel japonais. Des jardins aux geishas en passant par les temples, chaque photographie dévoile un aspect méconnu ou nouveau de la culture et de l’esthétique du pays du soleil levant.

Comme toujours au Musée des Arts Asiatiques de Nice, la scénographie est soignée et contribue à l’invitation au voyage et à la méditation qu’est cette exposition. Les chemins de petits cailloux blancs ou de joncs de mer sont tels des clins d’œil aux photographies de Held. Des objets issus de la collection permanente du musée, ou prêtés par le Musée Guimet, permettent une approche en volume des sensations appréhendées lors de la vision des images.

 


Marc Quinn, The Littoral Zone – Musée Océanographique, Monaco


Une exposition sur le même principe que celle de Damien Hirst, il y a de cela deux ans : les œuvres de l’artiste sont intégrées aux collections du musée océanographique de Monaco. Une fois de plus, pari réussi : l’ensemble est cohérent, en harmonie avec le lieu d’accueil, même si cette année les sculptures de Marc Quinn auront parfois demandé quelques réaménagements et/ou déplacements des collections permanentes du musée. Toutefois, il est très agréable de traverser les salles, de gravir les escaliers, depuis le hall d’entrée jusqu’à la terrasse surplombant la principauté.

Quant au choix de l’artiste et des œuvres, le lien avec le lieu d’exposition est assez évident quand on considère la visée du musée et sa situation géographique. Depuis les sculptures gigantesques de marbre ou de bronze, jusqu’aux installations et en passant par les peintures, tout se tient : peu de temps mort, beaucoup d’œuvres percutantes, que ce soit par le sujet représenté, la technique ou les matériaux employés.

Seul reproche, et qui sera le même qu’il y a deux ans : le prix du catalogue d’exposition. Soixante dix euros, c’est un peu moins exorbitant que pour celui de Hirst, mais c’est encore trop onéreux au vu de l’objet. Après tout, on reste à Monaco…

Marc Quinn, The Littoral Zone – Musée océanographique de Monaco

Marc Quinn – site officiel


Klein, Byars, Kapoor – M.A.M.A.C. Nice

Klein – Byars – Kapoor / du 30 juin au 16 décembre 2012, MAMAC, Nice

Trois espaces, trois artistes, trois couleurs, et trois approches différentes pour une exposition réussie. Le bleu pour Yves Klein, le blanc pour Byars, le rouge pour Kapoor. Une belle expérience, très poétique, très sensorielle. On peut toutefois se poser quelques questions quant au choix des couleurs et à leur succession au sein de l’exposition : pur hasard, référence au drapeau national ?…

Nice se devait pour le cinquantenaire de la disparation d’Yves Klein de réinterroger cette figure tutélaire de l’art contemporain, emblématique de la Côte d’Azur et du musée, en l’associant à deux autres artistes tout aussi charismatiques.

Du 30 juin au 16 décembre 2012, le MAMAC organise donc une exposition réunissant Yves Klein, (Nice, 1928 – Paris, 1962), personnalité hors norme qui a bouleversé le monde de l’art, James Lee Byars (Détroit, 1932- Le Caire,1997), artiste américain incontournable et Anish Kapoor (Bombay, 1954), qui, installé à Londres depuis 1972, insuffle un nouvel élan à la sculpture contemporaine par ses installations monumentales telles que Leviathan réalisée pour Monumenta en 2011 au Grand Palais à Paris ou la structure géante qu’il réalise actuellement pour les Jeux Olympiques de Londres.

Dans une volonté d’art total, ils proposent, par le biais d’installations ou de performances, des expériences sensibles et poétiques du monde où la monochromie joue un rôle primordial. Le MAMAC tentera de relever les connexions qui relient intimement ces trois monuments de l’art par des installations spécifiques immergeant le spectateur dans un champ chromatique : l’IKB pour Yves Klein, le blanc pour James Lee Byars et le rouge pour Anish Kapoor. Aux couleurs, répondent matières et sensations : la volatilité et l’insaisissabilité du pigment pur, la dureté et la finesse du marbre, la viscosité, l’odeur et la douceur de la cire. A la réunion de ces trois personnalités mythiques, s’ajoute donc une proposition artistique et sensorielle unique qui fera de cet événement international une exposition incontournable.

 

M.A.M.A.C. Nice – site