Archives de janvier, 2012

Publication HESA – Six Feet Under

Publication ce jour de 5 photographies de la série Six Feet Under sur HESA Inprint. Le thème du mois : Contraste.

Pour en voir plus, c’est par ICI


Wild Child – Dessins à l’encre

Wild Child, 2011 – encre de pastel sur papier, 20 x 27 cm


Warli et Mithilâ – Musée des Arts Asiatiques, Nice

Warli et Mithilâpeintures ethniques, art naïf et colré des femmes de l’Inde du Nord, donation Hans Herrli, depuis le 8 juillet 2011

Encore une fois, une découverte bien intéressante à l’étage du Musée

Ces peintures indiennes exposées au premier étage sont issues de la donation de Monsieur et Madame Hans Herrli. Amoureux de l’Inde, ceux-ci ont constitué cette collection au cours de leurs multiples voyages en Inde.

Les œuvres sélectionnées sont représentatives d’une part de l’art des Warli et de l’autre de l’art de la région de Mithilâ.
Les Warli sont une tribu forte d’une population d’environ 300 000 membres et vivent dans le Maharashtra, au nord de Mumbai (Bombay). Le nom de Warli vient de warla, qui signifie une parcelle de terre. Ils disposent de leur propre mode de croyance, de vie et de coutume.
Leur art pictural est découvert dans les années soixante-dix. Bien qu’il n’y ait pas d’information précise sur les origines exactes de cet art, la peinture warli serait le prolongement d’une tradition dont les origines se situent entre 2500 et 3000 ans avant J.-C. Elle est l’expression de la vie quotidienne et sociale de la tribu. Les Warli ont pour habitude de peindre les murs de leurs maisons, seul moyen de transmission, car leur dialecte ne s’écrit pas. Les peintures ne sont réalisées qu’en de très rares occasions comme celles du mariage ou des récoltes.

L’iconographie est très rudimentaire et s’articule autour du rond (le soleil), du triangle (la montagne) et du carré (l’enclos sacré). Les peintures illustrent des scènes de chasse, de pêches et de cultures, de fêtes et de danses.
Les Warli utilisent uniquement le blanc, obtenu à partir d’un mélange de pâte de riz, d’eau et de gomme servant de liant. Cette peinture est appliquée à l’aide d’un bâtonnet préalablement mâchonné en son extrémité afin de lui donner une souplesse comparable à celle d’un pinceau.

La peinture de Mithilâ ou de Madhubani tient son nom de la région Mithilâ, dans l’état du Bihar. Traditionnellement faite par les femmes des villages qui en décoraient les murs des maisons de boue fraîchement plâtrées, à l’occasion de mariages ou de cérémonies religieuses.
Les peintures représentent des divinités hindoues. On y retrouve donc des illustrations de Krishna, Râma, Durga, Laksmi ou Sarasvâti. Tous les espaces vides sont décorés de figures géométriques et d’élément naturels comme des fleurs ou des animaux.

L’art de la peinture contemporaine de Mithila est né au début des années soixante suite à la terrible famine qui a sévi dans le Bihar. Les peintures réalisées sur des supports en papier ou en toile servent depuis de complément de revenus. C’est ainsi que cet art a été découvert et ramené en occident. Les peintures utilisent des pigments naturels et des bâtonnets de bambou en lieu et place du pinceau ou de la brosse.

Musée des Arts Asiatiques – site officiel