Archives de novembre, 2011

Diane Arbus – Jeu de Paume, Paris

Du 18 octobre 2011 au 05 février 2012, les photographies de Diane Arbus s’exposent au Jeu de Paume.

Ce sont plus de 200 tirages qui sont présentés, reflétant le regard unique de l’artiste. Les photographies ne sont pas classées chronologiquement, et c’est tant mieux ! Le parcours proposé au sein du travail de l’artiste n’en est que plus riche et plus poétique.

A noter : deux salles, en fin de parcours, avec les repères biographiques de l’artiste, des livres à consulter…

Diane Arbus (New York, 1923-1971) a révolutionné l’art de la photographie ; l’audace de sa thématique, aussi bien que son approche photographique ont donné naissance à une œuvre souvent choquante par sa pureté, par cette inébranlable célébration des choses telles qu’elles sont. Par son talent à rendre étrange ce que nous considérons comme extrêmement familier, mais aussi à dévoiler le familier à l’intérieur de l’exotique, la photographe ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension que nous avons de nous-mêmes.

Arbus puise l’essentiel de son inspiration dans la ville de New York, qu’elle arpente à la fois comme un territoire connu et une terre étrangère, photographiant tous ces êtres qu’elle découvre dans les années 1950 et 1960. La photographie qu’elle pratique est de celle qui se confronte aux faits. Cette anthropologie contemporaine — portraits de couples, d’enfants, de forains, de nudistes, de familles des classes moyennes, de travestis, de zélateurs, d’excentriques ou de célébrités — correspond à une allégorie de l’expérience humaine, une exploration de la relation entre apparence et identité, illusion et croyance, théâtre et réalité.

Avec plus de deux cents clichés, cette première rétrospective en France permet de découvrir la source, l’étendue, mais aussi les aspirations d’une force parfaitement originale dans l’univers de la photographie. Y sont présentées toutes les images emblématiques de l’artiste, ainsi qu’un grand nombre de photographies qui n’ont à ce jour jamais été exposées en France. Les premières œuvres déjà témoignent de la sensibilité particulière d’Arbus, au travers de l’expression d’un visage, de la posture d’un corps, du type de lumière ou de la présence particulière des objets dans une pièce ou dans un paysage. Animés par la relation singulière que tisse la photographe avec son sujet, tous ces éléments se conjuguent pour inviter le spectateur à une rencontre véritablement intime.

[cf : site du Jeu de Paume]

Je suis allée visiter l’exposition un mercredi après-midi, et les salles grouillaient de monde. Il fallait attendre derrière un flot de personnes pour enfin pouvoir s’approcher d’une photo. Les commentaires fusaient de toutes parts, les réactions étant très différentes. Critiques, moqueries, incompréhension, rires… toutes ces images ne laissaient pas de marbre.

Personnellement, j’attendais avec beaucoup d’impatience cette exposition que j’ai visité avec beaucoup d’émotion. Le regard de Diane Arbus m’a toujours fasciné, sa manière unique de rendre particulier ce qui est anodin, et de faire croire que l’extraordinaire fait partie intégrante du quotidien.

Une exposition de belle envergure qu’il serait dommage de manquer, alors courez-y vite, l’automne parisien est riche de belles trouvailles !!

Diane Arbus – site du Jeu de Paume


Bold & Odd

Triplés, 2011 – Aquarelle sur papier 400g, 24 x 32 cm

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Siamois, 2011 – Aquarelle sur papier 400g, 24 x 32 cm

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Mono, 2011 – Aquarelle sur papier 400g, 24 x 32 cm


Hey ! Modern art and pop culture – Halle Saint Pierre, Paris

Du 16 septembre 2011 au 4 mars 2012, les formes populaires de l’art moderne et contemporain sont représentées à la Halle Saint Pierre !!

Une excellente expo sur le sujet, et elles sont bien trop rares en France, alors à ne rater sous aucun prétexte !!! Une scénographie soignée, deux espaces bien distincts. Personnellement, j’ai largement préféré la partie située au rez-de-chaussée, que ce soit pour les oeuvres et artistes exposés, aussi bien que pour l’ambiance très particulière qui y régnait. L’étage présente tout de même son intérêt, mais est peut-être un poil plus classique, moins étrange et inattendu.

Beaucoup d’émotions devant les tableaux de Chris Mars, les sculptures de Kris Kuksi ou les travaux de Muriel Belin, Pierre Molinier et Silvia B. De l’admiration face au travail de miniaturiste de Ronan Sévellec, bref, une exposition haute en couleur, qui vient mettre un grand coup de point dans l’art contemporain trop souvent froid et aseptisé…

 

64 ARTISTES INTERNATIONAUX & 3 COLLECTIONS PRIVÉES

Murielle BELIN (France) – Pierre BETTENCOURT (France) – Stéphane BLANQUET (France) – Karotte & Chris BONOBO (France) – Robert COMBAS (France) – Dave COOPER (Canada) – Alfred Eugène COURSON (France) – Robert CRUMB (USA) – Henry DARGER (USA) – David B. (France) – Ludovic DEBEURME (France) – Philippe DEREUX (France) – Daniel Martin DIAZ (USA) – Hervé DIROSA / robots du Noun (France) – Alëxone DIZAC (France) – Véronique DOREY (France) – Elzo DURT (Belgique) – ERRÓ (France) – Aj FOSIK (USA) – Vincent GLOWINSKI (France) – Carmen GOMEZ (Suisse) – Mischa GOOD (Suisse) – Michèl GOUÉRY (France) – Alex GROSS (USA) – Guy LE TATOOER (France) – Horst HAACK (Allemagne) – Jessica HARRISON (Écosse) – Chris HIPKISS (UK) – Scott HOVE (USA) – JONONE (USA) – Titine K-LEU (Suisse) – Kris KUKSI (USA) – LIN SHIH-YUNG (Taïwan) – Mia MÄKILÄ (Suède) – Karl MARC (USA) – Chris MARS (USA) – Eudes MENICHETTI (France) – MEZZO (France) – Pierre MOLINIER (France) – Jean-Luc NAVETTE (France) – NEOZOON (Fr / All) – Alexandre NICOLAS (France) – NUVISH (France) – Thomas OTT (Suisse) – PAKITO BOLINO / LE DERNIER CRI (France) – RUPPERT & MULOT (France) – SAILOR JERRY (USA) – SAUERKIDS (Hollande) – Ronan-Jim SEVELLEC (France) – Gilbert SHELTON (USA) – Silvia B. (Hollande) – Jeff SOTO (USA) – Vee SPEERS (Australie) – Ehren TOOL (USA) – Jean TOURLONIAS (France) – Clovis TROUILLE – (CHICKEN + Anne VAN DER LINDEN) (France)TURF ONE (France) – Amandine URRUTY (France) – Aurélie WILLIAM LEVAUX (Belgique) – Martin WITTFOOTH (Canada) – Dan WITZ (USA) – YU JINYOUNG (Corée)

& CABINET DE CURIOSITÉ / Pierre Bazalgues – MUSÉE DES ARTS FORAINS – LA POP GALERIE (Collections privées, France)

Curateurs de l’exposition, créateurs et rédacteurs en chef de la revue HEY!

Depuis la fin des années 80, Anne & Julien travaillent en binôme. HEY! est une revue objet créée par ces deux activistes des milieux culturels. Journalistes (France Inter, Muze, Nova Mag, France 2, Paris Première pour ne citer qu’eux), auteurs, curateurs, auteurs/réalisateurs ou encore DJ sont autant de leurs casquettes à leur actif. Depuis la fin des années 80, ils œuvrent dans les milieux musicaux et ceux de l’image, analysent les subcultures qui les passionnent. « Nous venons clairement du monde alternatif. Les marges sont des zones bouillonnantes, là où tout se fait, tout se rêve. Création, destruction, surprise, illusion idéale… Il nous est toujours paru évident que la vie est plus intéressante dans ces recoins-là, les rencontres plus décoiffantes, les tabous plus facilement retournés, voire renversés » aiment-ils à raconter. À l’aube des années 90, ils créent une structure nomade «L’Hydre de l’Art » avec laquelle ils montent des spectacles de rue, puis fondent une galerie du même nom – sa programmation étant l’ancêtre de la ligne éditoriale de HEY! : un savant mélange de bande dessinée, de graffiti / street / pochoir, d’Art Singulier. Puis, le duo se consacre au journalisme, notamment avec Jean-François Bizot (créateur d’Actuel et de Nova), écrivent des livres autour de la musique (dont le premier opus français sur la Techno). Mais ils restent attachés aux œuvres : ils sont à l’origine de l’exposition Moebius / Miyazaki organisée par la Galerie Arludik au Musée de la Monnaie (Paris). Depuis deux ans, ils reviennent au spectacle, ont fondé leur troupe musicale, le 78 RPM Selector (un mix sur trois gramophones avec beatbox et performer), se transformant en « Cie HEY! » lorsqu’il s’agit – comme au Festival International de la bande dessinée d’Angoulême 2011 – de transposer les pages de la revue pour la scène. En 2010 sortait leur livre « Les Mondes Promis « (chez Rackham Editions – illustrations Julien / Textes Anne) : la quête initiatique d’un personnage en perdition sous forme de fables. Le volume II est en cours.

 

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COMPTE-RENDU des 24 HEURES DE L’ART : très prochainement !!! Avec photos, probablement interview et vidéo à l’appui, etc. En tout cas, expérience méga géniale, bravo à toute l’équipe pour l’organisation !!!